Le mouroir de Dolly.

Joy after sadness.

mercredi 3 juillet 2013 à 22h55

J’ai été sauvée par un ange que j’ai abandonné. Moi que je hais. Toi que j’aimais.

J’ai cru mentir en affirmant t’aimer mais je mentais dans mon mensonge présupposé. La vie est ainsi faite, chemin douloureux, sinueux, tortueux. Je me suis trompée mais je n’ai pas menti. Pas une minute, pas la moindre seconde. Aujourd’hui je fuis encore en prétextant affronter la réalité. Je m’agace mais je commence à comprendre. A me comprendre. Il était temps. J’ai peur de l’abandon bien plus que du noir. J’ai peur de la laideur et de l’oubli. Mais j’ai aussi peur de vaincre, comme si fendre mon ennemi allait me briser comme de la glace. Cette peur, je n’en veux plus. Je veux grandir et devenir belle, rayonnante, lumineuse.
Ce coeur que tu m’offres, laisse-moi enfin le prendre dans mes bras et le couvrir de mes baisers glacés. Le temps est long lorsque tu es loin et je meurs d’angoisse loin de ta présence. Je me suis enfuie, me voilà revenue. L’avenir me fait peur, mais le présent sans toi n’est que l’ombre amère d’un passé révolu. Laisse-moi donc pleurer à genoux, te supplier d’excuser mes mots. Mes maux. Tout ce qui empoisonne l’existence et qui doit être banni. Mon coeur, mon corps, je te les offre volontiers si tu me délivres de cette solitude atroce, de cette abominable déchirure à l’âme. Ainsi je te montrerai qu’il existe une chaleur, un souffle brûlant au fond de mon être qui sera toujours prêt à t’embrasser et à te chérir.
Je ne fuirai plus. Je te me cacherai plus. Je te laisserai enfin prendre ma main dans la tienne et nous avancerons toujours plus loin. Toujours ensemble.

La petite fille n’est plus triste car elle a rencontré le petit garçon qui l’attendait

Joy.