Il tourne et lentement se pose, le temps d’un aller-retour ; le temps a tout pris des dérives et des jours. Mon cœur solitaire chevauchait dans le vent, mon âme perdue n’avait ni port ni attache. - Voilà où j’en suis, me disais-je, à errer dans un couloir sombre où la morsure du passé s’abat sur mon présent, où les chants des cantiques ne sont que des pleurs, où mon âme se meurt et mon corps agonise. Il n’y avait ni soleil ni étoiles, ni douceur ni chaleur. Il suffisait d’un pas pour trébucher, de deux pas pour s’écrouler. Et les plaintes incessantes de mes bras malheureux arrachaient à la nuit un soupir mélancolique. De la vie le sourire me paraissait étranger, beau et lointain, bon pour d’autres mais pas mien. Jusqu’à ce jour béni où transcendant mon univers, avec force et douceur tu m’apparus. Calme et souriant, ta chaleur apaisante su calmer le flot incessant des lamentations de mon cœur. Mes peurs s’évanouirent pour n’être plus que des fantômes qui ne hantent que mes cauchemars les plus enfouis. Car il me faut avouer une chose, et honnêtement l’admettre : ta main dans la mienne remplit mon monde de couleurs et les souvenirs douloureux s’écroulent puis disparaissent. Que tout s’évapore, je ne souhaite conserver qu’une image : celle de tes bras autour de miens, et ta voix résonnant dans mon âme me promettant qu’à jamais tu seras mien. Si aimer est une maladie, je ne veux ni remèdes ni calmants mais plutôt me perdre dans l’azur de tes yeux, m’échouer sur ta peau comme l’on s’échoue au rivage d’une île inconnue et merveilleuse. Ta personne est un trésor dont les richesses valent bien plus que l’or, ton regard est un cadeau, ton sourire ma lumière. Laisse-moi donc te rejoindre, sans ruse ni faux-semblants. Il n’y aura pas de menteries, il n’y aura pas de tromperies. Je te laisserai entrevoir ce cœur qui bat, cette âme nue. Et la pureté de mes envies se mêlera à la nuit, car enfin je serai tienne et enfin tu seras mien. Sache surtout que je t’aime, que sans toi je m’éteins.